Eure et Loir

W LE BEAUCERON

Le bon, le beau, le bio

un whisky made in France engagé pour une meilleure gestion des ressources

Introduction

la distillerie de whisky "W Le Beauceron"

La France est un pays de vin et les régions où l’on distille le plus sont celles où il y a du fruit et particulièrement de la vigne. Notre savoir-faire s’est donc historiquement porté vers leurs eaux-de-vie. Néanmoins, depuis 2014, le whisky est le spiritueux le plus consommé en France avec environ 40 % des ventes annuelles de spiritueux, ce qui correspond à plus de 2L de whisky par français par an.

La France consomme 15 à 20 % de la production mondiale de whisky, c’est-à-dire 140 millions de litres par an. À environ 15 d’euros le litre, cela représente un chiffre d’affaire total estimé grossièrement à 2 milliards d’euros par an.

Seule une cinquantaine de distilleries de whisky sont actuellement implantées en France. Ces structures sont de petite taille vendant en moyenne 30 à 40 € leurs bouteilles. Ainsi, leurs produits sont peu connus des jeunes et des foyers à revenus modestes qui sont pourtant les premiers consommateurs de whisky en France. Néanmoins, la France a tout pour devenir un grand pays producteur de whisky. En effet, nous figurons parmi les principaux producteurs européens de céréales nécessaires à cette production, particulièrement d’orge et de blé. C’est aussi le cas du malt que nous fournissons à des brasseurs du monde entier.

Par ailleurs, nous disposons sur tout l’hexagone de nombreux chaudronniers produisant les alambics nécessaires à la distillation et de tonneliers reconnus pour valoriser les essences d’arbres de qualité présentes dans nos forêts. De surcroît, nous sommes enviés dans le monde entier pour le savoir-faire traditionnel de nos vignerons et maîtres chai du vieillissement et pour l’art ancestral de l’assemblage par nos maîtres assembleurs.

La distillerie de whisky "W Le Beauceron" souhaite mettre en avant ce patrimoine dans une production à grande échelle de whisky de qualité répondant à la demande des consommateurs contemporains de spiritueux.

W Le Beauceron

Symbole et cultures

L’identité de la Beauce est forte mais ne saurait se résumer qu’à son blé. En effet, ce territoire présente également des leviers visuels mondiaux tels la cathédrale de Chartres et son labyrinthe. Aussi, l’Eure-et-Loir est un lieu très fréquenté par les touristes avec plus d’un million de visiteurs à Chartres chaque année, toutes nationalités confondues et ce sans publicités particulières.

Une bouteille de whisky "W Le Beauceron", marquée du labyrinthe, symboliserait parfaitement l’identité du territoire et aurait un impact fort dans les consciences des touristes tout en permettant aux euréliens de trouver dans ce produit une certaine fierté dans la reconnaissance de leur patrimoine.

La qualité des cultures beauceronnes n’étant plus à démontrer, la distillation après maltage des céréales euréliennes, permettrait de disposer d’une large palette d’assemblage d’arômes locaux pour la commercialisation d’un élégant produit de qualité.

W Le Beauceron

un whisky made in France engagé pour une meilleure gestion des ressources

Les groupes stratégiques (Pernod-Ricard, La Martiniquaise, Lixir et DIAGO) ont investi dans les distilleries Écossaises (700 millions de litres produit par an) qui sont mondialement connues. Pourtant, l’orge distillée pour la production de scotch est Russe, Français et Balte. De surcroît, une rumeur veut que l’eau des rivières écossaises confèrent un goût particulier à son whisky. Bien que le whisky requiert effectivement une eau de bonne qualité pour son process gustatif, une eau exceptionnelle n’est pas nécessaire, comme en témoigne les divers whiskies primés issus de différents lieux du globe (Kavalan de Taïwan, Amrut d’Inde, ou The Oamaruvian de Nouvelle-Zélande, etc.).

L’Eure-et-Loir produit 400 000 tonnes d’orge par an et l’eau captée dans la nappe phréatique sous-jacente est en tous points adéquate à la production d’un whisky de qualité à grande échelle.

Créer une distillerie sur le sol eurélien qui produirait 14 millions de litres de whisky, représenterait :
- 10 % de la consommation annuelle des foyers français (200 millions d’euros par an),
- 3,75 % de la production d’orge en Eure et Loir (15 000 tonnes par an).

Malgré une volonté nationale de s’engager dans un modèle agricole plus durable, l’Eure-et-Loir se singularise par une moindre proportion de ses terres dédiées à l’agriculture dite biologique. Avec un taux sous la barre des 1 %, l’agriculture bio reste très peu répandue en France. Cette situation constitue ainsi une réelle opportunité de débouché pour la reconversion des cultures céréalières beauceronnes. Par ailleurs, il est important de préciser que le réseau SNCF euréliens est en parfaite capacité de transporter l’orge et le grist (farine broyée grossièrement utilisée pour la production de whisky) vers le territoire du Dunois où nous considérons implanter notre distillerie.

Une quantité annuelle de 115 000m3 d’eau est nécessaire pour rentabiliser notre production sous 10 ans. A ceci s’ajoute une moyenne annuelle de 500m3/an d’eau nécessaire au refroidissement des alambics. La nappe de Beauce (20 milliards de m3) est en capacité de répondre à la demande de la production globale du projet. Néanmoins, d’autres sources d’eau, potentiellement de moindre qualité cette fois, peuvent être utilisées dans ce process. Aussi, en lien avec les enjeux environnementaux actuels et l’image que nous souhaitons véhiculer à travers notre produit, nous souhaitons intégrer dans notre projet une utilisation raisonnée de la ressource en eau via des techniques innovantes, comme la réutilisation des eaux usées traitées.

W Le Beauceron

Étude de marché et analyse financière

La production en quantité d’un whisky "W Le Beauceron" de qualité et respectueux de l’environnement permettra de mieux répondre aux demandes des jeunes générations que les produits déjà présents sur le marché.

La production d’un whisky bio ou non, de bonne qualité et en quantité, permettrait un coût moyen de 15 € à l’unité, favorisant ainsi l’émergence d’un marché Premium et accessible pour une population jeune. Le Brexit ne pourra qu’augmenter le prix des concurrents britanniques, favorisant notre produit.

Suivant ce concept, le coût du projet est de 40 millions d’euro. Une grossière analyse faite par un contrôleur de gestion expérimenté, basé sur un business plan détaillé montre que cet investissement initial serait rentabilisé en moins de 10 ans.

AFFOM

analyse des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces du projet

S Forces (STRENGTHS)
#1 Ressources compétentes et qualifiées pour réussir le projet
#2 Des projets similaires de petites productions avec des céréales en Eure et Loir donnent des résultats significatifs, on peut capitaliser sur ces expériences
#3 Faible impact environnemental, circuits courts, permettant un prix concurrentiel, bonne qualité du produit, innovant (conditionnement, saveurs roue de la créativité), bon pour la société française, la jeunesse et l’emploi local. Châteaudun est bien situé par rapport au réseau routier (RD927, RD955, RN10, A10 et A11) et SNCF
#4 Démarrer par une petite distillerie ainsi qu’une faible production rendrait l’amortissement long et difficile des investissements. Un projet bien dimensionné dès le départ permettra d’être présent sur les marchés et de générer des bénéfices, garantissant ainsi la viabilité du projet
#5 Le patrimoine céréalier et culturel du territoire d’Eure et Loir permets un effet de « levier », création d’une marque stratégique
O Opportunités (OPPORTUNITIES)
#1 Le whisky bio n’en est qu’à ses débuts (exemple : BENROMACH Organic 43%), un produit de quantitatif et qualitatif a sa place dans les étales des grandes et moyennes surfaces (GSM)
#2 La matière première est disponible actuellement sur le marché, l’agriculture s’oriente vers le Bio, les grands pays producteurs de céréale abandonnent progressivement les traitements
#3 REUT et ZTHA : gérer les eaux de drainage Préserver la ressource en eau, palier un manque d’eau pouvant être accentué par les changements climatiques en cours, créer, développer ou maintenir une activité économique, protéger un milieu sensible en améliorant la qualité d’un rejet d’eau traitée ou en le supprimant, améliorer le cadre de vie en favorisant la biodiversité (espaces verts, lutte contre les îlots de chaleur urbain, bassins d’agréments, …), encadrer des usages directs ou indirects existants et améliorer une situation sanitaire, mettre en lien différent acteurs économiques, institutionnels et sociaux de son territoire, une action volontaire doit être engagée
#4 Projet éligible à un nouveau programme de financement lancé par l'état, au titre du plan de relance et des concours d’appel à projets innovations pour la gestion de l’eau
#5 Création d’un observatoire de l’eau propre dans le but de réduire l’impact environnemental
#6 Diversification possible de la gamme des produits, exemple le Rye (maïs), la Vodka (pomme de terre), etc
#7 Brexit, augmentation des taxes assez probable
W Faiblesses (WEAKNESSSES)
#1 Sans ressources financières
#2 Implantation dans le réseau de grande distribution
#3 Risque de lobbying si la démarche est mal comprise
#4 Il existe 3 statuts d’Entrepositaire Agrée (A, N et E), il y a un écart énorme entre chaque statut en terme de garantie financière exigée par l’État (caution et calcul de risque)
#5 Pas de rayonnement international, réussir à mettre en lien différent acteurs économiques, institutionnels et sociaux de son territoire
T Menaces (THREATS)
#1 Concurrence forte des leaders du marché (forte notoriété internationale, situation financière saine)
#2 La production Agricole / Agroalimentaire se cherche une identité, loi française pour l’abus d’alcool
#3 Opposition du monde agricole quant à la consommation de terres pour créer des zones humides
#4 Réussir à mettre en lien différent acteurs économiques, institutionnels et sociaux de son territoire
#5 Organismes déjà existants, concurrence avec d’autres projets
#6 Les autres spiritueux (vodka, gin, rhum, anisé)
#7 Réorganisation des stratégies des marques leaders du marché

W Le Beauceron

Conclusion

Le territoire d’Eure et Loir présente une identité mondialement reconnue, notamment à travers la cathédrale de Chartres, mais difficile d’accès. Nos richesses céréalières se doivent d’être représentatives de productions concrètes et originales où les euréliens peuvent retrouver une certaine fierté dans la reconnaissance de leur patrimoine.

Le projet "W Le Beauceron" vise la création d'une distillerie de grande production de whisky bon marché ayant une identité à la croisée de ces enjeux culturels, agricoles et environnementaux actuels.

La consommation mondiale de whisky est de 860 millions de litres par an. En admettant que "W Le Beauceron" puisse se positionner sur seulement 10 % du marché mondial, l’Eure et Loir serait en capacité de répondre à la demande des 90 000 tonnes d'orge par an.

Le projet se veut également innovant en incluant dans son process un volet cycle de l'eau, la REUT, dont la mise en place peut être soutenue financièrement par l’Agence de l’Eau. Il s’agirait du premier système REUT mis en place sur le sol eurélien et s’inscrirait dans une démarche nationale de la protection des ressources naturelles.

Je conclurai cette présentation en citant Valérie de CHARTRES « L’identité secrète d’un territoire ne se partage qu’avec ceux qui veulent prendre le temps de le regarder, encore faut-il savoir où. »